Jeunesse :
Adolf Hitler est né le 20 avril 1889 à Braunau am Inn, en Autriche. Il est le fils d'Alois Hitler et de Klara Pölzl, et le quatrième d'une fratrie de six enfants.
Il est un élève plutôt médiocre à l'école. Il refuse de devenir fonctionnaire, comme son père le désirait pourtant. Tôt orphelin, il part à Vienne pour tenter d'entrer à l'Académie des beaux-arts. Il échoue par deux fois en 1907 et 1908. Il se met alors à faire de petits métiers en tout genre, et vit dans la misère pendant cinq ans avant de s'enfuir en Allemagne, à Munich, afin d'échapper au service militaire autrichien.
1913-1918
Hitler s'engage dans l'armée allemande, dans le régiment stationné à Munich, en 1913. Il y servira pendant la Première Guerre mondiale où il sera nommé caporal. Il est estafette : il transmet les messages entre les différentes positions. Il reçoit la Croix de fer de première classe, l'équivalent allemand de la Légion d'honneur française. Blessé au gaz moutarde en Belgique en 1918, il est rapatrié en Allemagne pour y être soigné.
Agitateur politique pendant la République de Weimar
Hitler, blessé, est donc en Allemagne au moment de la défaite. De son lit d'hôpital, il assiste à la révolution allemande de 1918, le 9 novembre 1918, qui renverse le kaiser Guillaume II et permet la négociation des conditions de l'armistice du 11 novembre 1918.
Hitler est démobilisé en 1919. L'Allemagne est devenue une république : la République de Weimar. La vie politique y est très agitée. Il est recruté par l'armée comme agitateur politique de tendance nationaliste. En 1919, il adhère à un parti d'extrême droite, le DAP puis, en 1920, il en devient le chef et change alors le nom du parti pour le renommer NSDAP . Comme il est très bon orateur et qu'il est favorisé par la crise économique qui ravage l'Allemagne depuis 1923, le nombre d'adhérents du parti augmente très vite. Soutenu par un héros de la Première Guerre mondiale, le général Ludendorff, il tente un coup d'État le 8 novembre 1923 à Munich, mais celui-ci échoue. Hitler, condamné à cinq ans de prison, n'y reste que treize mois. Il met à profit cette condamnation pour écrire Mein Kampf, (le titre signifie « mon combat », en allemand). Son parti est interdit. Dans son ouvrage, un pamphlet d'extrême droite , il déclare être persuadé que le travail de la lutte allemande a été sapé de l'intérieur, notamment par les Juifs et les socialistes.
Aux élections de 1930, son parti rencontre un grand succès, Hitler devient ministre dans le gouvernement fédéral du Brunswick. Il obtient la nationalité allemande en 1932. En avril 1932, il se présente aux élections présidentielles contre le maréchal Hindenburg. Hitler obtient plus de 13 millions de voix (près de 37 % des votants). Aux élections législatives de juillet 1932 (pour élire les députés qui votent les lois), le NSDAP obtient un grand nombre de voix mais, aux nouvelles élections législatives de novembre 1932, le parti recule en voix et en sièges de députés. En janvier 1933, avec l'appui des partis de la droite allemande, Hitler est nommé chancelier. Le 2 août 1934, le maréchal Hindenburg, président de la République allemande, meurt. Le poste de président de la République est supprimé. Hitler reste le seul chef.
Le Führer
Il se déclare alors Reichsführer (guide) du peuple allemand et prend pour devise Ein Volk, ein Reich, ein Führer (« un peuple, un empire, un guide »). Selon son programme exposé dès 1923 dans son livre Mein Kampf, il veut annuler le traité de Versailles de 1919. Il désire également réunir toutes les populations d'origine germanique pour former une seule communauté (ein Volk) dans un seul pays (ein Reich). Les peuples germaniques sont considérés comme les plus purs représentants d'un peuple mythique, les Aryens. Ils doivent disposer d'un « espace vital » (Lebensraum) suffisant pour exprimer le « génie de la race ». Cet espace devra être conquis à l'Est, aux dépens de la Pologne et de l'Union soviétique, où habitent des peuples d'origine slave qu'Hitler considère comme des peuples inférieurs. Il met en place un véritable culte de la personnalité autour de lui.
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Même si certains, notamment les communistes, les socialistes, les catholiques et les protestants tentent de résister, la politique d'Hitler provoque la fuite de nombreux intellectuels et d'artistes dont Albert Einstein.
À partir de 1934, Hitler dispose d'un pouvoir absolu. Il organise un État policier qui réprime durement les opposants politiques. Le Reich est un État totalitaire où les individus sont soumis à l'État nazi. Cet État est raciste. Pour « purifier » les Allemands de leurs éléments jugés non-conformes aux idées nazies, Hitler organise la persécution des Juifs et des Tziganes, les Juifs devant se signaler avec le port d'une étoile jaune. Des lois prévoient l'élimination des handicapés et les homosexuels sont persécutés. Une politique qu'il étendra à l'Europe tombée sous sa domination au cours de la Seconde Guerre mondiale. Cette persécution aboutit à un génocide (la Shoah).
Il met progressivement ses idées en pratique, en septembre 1935, les lois de Nuremberg condamnent de prison l'union entre un(e) Aryen(e) avec une personne juive. Les Juifs ne peuvent plus enseigner ni publier des livres. Lors de la Nuit de cristal, le 9 novembre 1938, 26 000 juifs sont arrêtés et 7 000 magasins juifs sont détruits.
Il confie la propagande à Joseph Goebbels son ministre de l'Information et de la Propagande, qui utilise tous les moyens de l'époque (cinéma, radio, presse) pour contrôler le peuple. De grands événements publics sont organisés (défilé militaire, fête nocturne) notamment à Nuremberg où Hitler organise les Congrès du parti nazi.
L'art est également contrôlé par l'état, les œuvres non conformes sont interdites et on montre en exemple les exploits sportifs notamment lors des Jeux Olympiques de 1934 à Berlin.
En vue des conquêtes et des affrontements prévisibles avec ses voisins, Hitler remilitarise l'Allemagne, ce qui lui permet de lutter avec succès contre le dramatique chômage résultant de la crise économique de 1929. En 1938, Hitler devient le chef suprême des forces armées allemandes. Il impose ses vues aux militaires de carrière souvent effrayés par les audaces de leur chef, puis stupéfaits des succès qu'il rencontre (au moins jusqu'en 1942).
Tout d'abord, il annexe l'Autriche et une partie de la Tchécoslovaquie. En septembre 1939, il s'attaque à la Pologne : par le jeu des alliances entre les pays d’Europe, c'est le début de la Seconde Guerre mondiale. Hitler ne pensait pas que l'Angleterre lui opposerait une résistance déterminée. Il sous-estimait l'état d'esprit (en faveur de la liberté) des dirigeants américains et méconnaissait les effets d'une possible intervention militaire des États-Unis.
Jusqu'en 1941, Hitler ne connaît que des victoires : il envahit, entre autres, la France, la Belgique, les Pays-Bas. Il est arrêté près de Moscou. À partir de 1942, les Alliés, c'est-à-dire les Américains, les Anglais, les Soviétiques, les Canadiens et une partie des Français (la France libre), reprennent l'avantage et finalement triomphent.
En 1944, les Alliés débarquent en France et se dirigent vers l'Allemagne, qu'ils envahiront en 1945. En avril 1945, les Soviétiques entrent dans Berlin. C'est la défaite totale pour les nazis. Hitler se réfugie dans le bunker de la chancellerie (le Führerbunker) avec Eva Braun, qu'il épousera le 29 avril 1945. Il se suicide le lendemain de ce mariage, le 30 avril 1945 vers 15 heures 304, avec son épouse : celle-ci s’empoisonne avec de l’acide prussique tandis que Hitler se donne la mort d’une balle de pistolet dans la tête (on retrouvera ce pistolet à ses pieds). Leurs dépouilles sont brûlées par des fidèles (conformément aux vœux de Hitler).